En imagerie échographique, le contraste entre les tissus et les vaisseaux sanguins est très faible, ce qui ne permet ni une identification tissulaire spécifique, ni une quantification de la perfusion d’un organe. Les agents de contraste ultrasonore (ACU) ont été spécifiquement développés pour réhausser ce contraste, permettant ainsi d’améliorer la qualité du diagnostique par le praticien.
Les agents sont injectés par voie intraveineuse et se propagent dans tout le système vasculaire. Leur durée de vie des ACU commerciaux excède rarement la dizaine de minutes, ce qui représente un facteur limitant important pour des applications d’imagerie mais aussi thérapeutique (par exemple pour utiliser les ACU comme vecteur de principes actifs). Le développement des applications d’imagerie et thérapeutique se heurte aussi au fait qu’on maîtrise mal le comportement des ACU sous un champ ultrasonore.
Nous cherchons à obtenir des nanoparticules qui serviront à la fois d’agents de contraste ultrasonore et de vecteurs de principes actifs, pour cela nous collaborons étroitement avec deux groupes de chimistes (Institut des Biomolécules Max Mousseron et Institut Galien). Nos objectifs à long terme sont d’obtenir une visualisation précoce des tumeurs cancéreuses couplée à une thérapie ciblée, avec moins d’effets secondaires. Leur taille nanométrique permettra de tirer avantage de l’effet de perméabilité et de rétention tissulaire en s’accumulant dans la tumeur (contrairement aux ACU commerciaux qui sont de taille micrométrique). Cependant l’utilisation de nanoparticules implique que le cœur de la nanoparticule soit composé d’un liquide perfluocarboné au lieu d’un gaz perfluorocarboné. Cela représente une contrainte importante qui modifie significativement l’interaction entre une onde acoustique et la nano-goutte comparée à des nano-particules à cœur gazeux.
Aussi, les objectifs spécifiques sont d’étudier :
- Les caractéristiques des nano-gouttes développées (notamment la distribution en tailles, la compressibilité et la masse volumique),
- Le processus de vaporisation des nano-gouttes (afin d’augmenter leur échogénicité) induit par ultrasons,
- La libération contôlée par cavitation ultrasonore de principes actifs encapsulés dans les nano-gouttes.
Le stagiaire travaillera à effectuer des mesures expérimentales in vitro pour avancer ces objectifs.
Par ailleurs, nous collaborons avec d’autres groupes (notamment européens) qui se chargeront des tests in vivo sur le petit animal. Le projet se déroule dans le cadre de deux projets financés (“nUCA” du programme NanoBioTechnologies des investissements d’avenir et “SonoTherag” du programme européen EuroNanoMed
Contact
Date ou durée du stage
6 mois
Coordonnées du lieu de stage :
Laboratoire d’Imagerie Biomédicale (LIB) – UPMC, CNRS 7371, INSERM 1146 ; 15, rue de l’école de médecine – 75006 PARIS, https://www.lib.upmc.fr/
Rémunération :
Le (la) stagiaire percevra une gratification légale d’environ 436 € / mois.