Propriétés des réseaux médullaires dans la SLA

Stage Pourvu

Proposition de stage de Master 2, proposé aux étudiants de la spécialité Neurosciences du master BIP de l’UPMC pour l’année universitaire 2015-2016

Télécharger

Contexte
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neuro-dégénérative affectant les neurones moteurs (cellules pyramidales du cortex moteur, motoneurones bulbaires et spinaux) qui survient à l’âge adulte (pic à 60 ans). Extrêmement invalidante, cette maladie conduit le plus souvent au décès (pic dans les 3 à 5 ans après le diagnostic) lorsque les voies respiratoires sont touchées. Le seul traitement proposé à ce jour est le riluzole qui limite l’excitotoxicité liée à l’excès de glutamate, mais son action reste limitée, augmentant l’espérance de vie de 3 à 6 mois seulement. L’origine de la SLA est multi-système impliquant des processus cellulaires, moléculaires et inflammatoires complexes. Par ailleurs, environ 20 % des cas présentent des mutations génétiques (10 % des formes sporadiques et 10 % des formes familiales). Cette physiopathologie très complexe et encore mal connue conduit à des schémas cliniques assez hétérogènes qui rendent le diagnostic précoce très difficile et limitent les développements thérapeutiques.

Des études récentes réalisées sur des modèles murins de la SLA ont permis de montrer que l’excitabilité intrinsèque des motoneurones spinaux n’était pas modifiée, ce qui remet en question l’atteinte primitive dans les motoneurones, mais suggère des modifications de l’excitabilité extrinsèque perturbant la balance des entrées synaptiques excitatrices et inhibitrices au niveau des motoneurones.

Objectif
Le but du projet est d’explorer les circuits de la moelle épinière chez des patients afin de déterminer l’origine de l’hyperexcitabilité motoneuronale dans la forme humaine de la SLA.

Les expériences reposent sur des enregistrements électromyographiques (EMG) conditionnés par des simulations de tronc nerveux périphériques. Les réponses ainsi produites dans l’EMG permettent d’évaluer de manière indirecte l’excitabilité des motoneurones et des réseaux afférents aux motoneurones. Les expériences sont conduites chez des patients SLA ne présentant pas de déficits moteurs majeurs (parties distales des membres uniquement) et sont donc inclus à un stade assez précoce après le diagnostique. Les expériences sont également conduites chez des sujets sains afin de comparer les données de groupe des patients et celles des sujets sains afin d’identifier les modifications physiopathologiques des réponses électrophysiologiques.

Ce projet a un intérêt pour la physiopathologie de la SLA et les développements thérapeutiques. Par ailleurs, l’objectif est d’extraire des biomarqueurs électrophysiologiques spécifiques de la SLA, permettant d’objectiver de façon précoce le diagnostic et ayant une valeur pronostic qui permettrait d’envisager l’évolution de la maladie et d’objectiver les effets de nouvelles thérapeutiques.

Mission(s)
L’étudiant(e) participera aux expériences qui seront réalisées chez des patients atteints de SLA et chez des sujets volontaires sains.

Il/elle participera au recueil et à l’analyse des données électrophysiologiques: analyse des signaux électrophysiologiques, extraction de données quantitatives, analyse statistique individuelle et de groupe. Il/elle recevra pour cela une formation en électrophysiologie indirecte appliquée à l’homme.

Compétences

  • Connaissance de la neurophysiologie du système sensori-moteur
  • Connaissances de base en électrophysiologie cellulaire
  • Connaissances de base en statistiques (comparaison de moyennes, ANOVA, régression multiple)
  • Bonne maîtrise de l’informatique

Rémunération
Gratifications légales de stage

Contact
Véronique Marchand-Pauvert – Tél. : 01 42 16 11 20 – Fax. : 01 42 16 11 02
E-mail :