La microcirculation

Chercheurs participants : Olivier COUTURE et Jean-Michel CORREAS

Dans la nature, la forme suit la fonction, et la structure de la microcirculation ne fait pas exception. Sa configuration s’adapte au sein des poumons pour optimiser les échanges dans les alvéoles, ou dans les reins pour éliminer efficacement les déchets. Dans le cerveau, le débit de la microcirculation est régulé afin de mieux nourrir les neurones et soutenir leurs fonctions.

Malheureusement, de nombreuses maladies affectent la microcirculation. Par exemple, le cancer se développe en partie grâce à la formation de nouveaux vaisseaux sanguins au cours du processus d’angiogenèse. De plus, le diabète altère progressivement la vitalité de la microcirculation. Cette dernière est également impliquée dans des affections telles que l’artériosclérose, les démences et les accidents vasculaires cérébraux.

Nos recherches ont démontré que l’échographie permet de visualiser directement la microcirculation. L’introduction de l’échographie super-résolue, qui utilise le suivi de microbulles injectées dans le sang, a permis d’atteindre des résolutions à l’échelle des capillaires, même en profondeur. Ces microbulles, déjà validées en clinique, offrent une méthode d’imagerie non invasive sans précédent pour reconstruire l’arbre vasculaire.

L’échographie super-résolue a maintenant plus de 15 ans d’existence, et son développement se poursuit à travers l’élargissement de ses applications, l’exploration de nouveaux organes, le passage à la 3D, l’identification de biomarqueurs, et l’implication croissante de laboratoires dans une démarche de science ouverte. En particulier, l’équipe MU se concentre sur l’utilisation de l’échographie super-résolue pour le suivi des maladies cérébrales et rénales.