L’imagerie fonctionnelle isotopique, représentée par la tomographie d’émission monophotonique (TEMP) et la tomographie d’émission de positons (TEP), permet d’explorer le fonctionnement du cerveau vivant, en étudiant de façon non invasive la consommation de glucose ou d’oxygène des neurones, et le débit sanguin cérébral. Elle permet également de mesurer la densité de récepteurs ou de neurotransmetteurs dans le tissu cérébral. Ces techniques sont aujourd’hui largement utilisées en recherche pour investiguer la physiopathologie et la progression de nombreuses maladies neurologiques. Nous verrons dans ce cours, qu’elles sont également très utilisées en clinique pour le diagnostic des pathologies démentielles comme la maladie d’Alzheimer, et qu’elles constituent une aide au diagnostic de la maladie de Parkinson. Ce cours présente à l’aide de cas cliniques, les principales applications de la scintigraphie cérébrale en neurologie.
Gammacaméra disposant de 3 têtes de détection (à gauche) et caméra TEP couplée à un scanner X (à droite)
Exemple de scintigraphie de perfusion normale (à gauche) et pathologique (à droite) chez un patient présentant une maladie d’Alzheimer
Scintigraphie des transporteurs de la dopamine : examen normal (à gauche) et chez un patient parkinsonien (à droite)
Exemple de radiotraceur utilisé en recherche : il s’agit ici d’un ligand des récepteurs cholinergiques de la nicotine, dont l’image scintigraphique a été fusionnée avec une IRM anatomique